Père Noël est un saint. Il est un vieux. Il est semblable à Dieu. Il est un essai. C'est un super‐héros. C'est une publicité. C'est le symbole absolu de la tendance à la consommation immodérée.

C'est l’une des divinités de l'Olympe de l'imaginaire Collectif.

 

Mais c'est aussi un rêve d'enfance préemballé, déprimant car vulgairement exploité. A l’image du monde d’aujourd’hui: notre monde n’est pas déprimant à cause des guerres, du terrorisme, de la pauvreté ou de l'arrogance du pouvoir, mais il l’est pour avoir fait disparaitre la magie, le rêve, l'enfance, la fable...

 

Chaque enfant, lorsqu’il découvre que le Père Noël n'existe pas, comprend qu’il est en train de grandir, et qu’alors les choses ne sont plus aussi belles et magiques qu’auparavant. C’est un des premières déceptions de la vie, l’un des premiers mythes à s'écrouler, la fin de la poésie, la mort de la fable... une étape fondamentale pour entrer dans une société fondée sur le rien.

 

Mais, dans tout ça, le père Noël, comment il se sent ? Que pense-t-il vraiment de son travail ? Croit-il en lui‐même? Que fait le Père Noël quand ce n'est pas Noël? Est‐ce qu'il déprime? Est‐ce qu'il coule des jours heureux sur une plage caribéenne?

 

Surement que personne ne le reconnait sans son habit de lumière… Il mène probablement une vie comme beaucoup d’autres…