Au loin, des corps se détachent du paysage. Ils apparaissent comme un mirage, l'image est floue, leurs gestes vagues. Ils se rapprochent imperceptiblement et on distingue des mouvements plus précis, leurs silhouettes se dessinent, le paysage se transforme autour d'eux. Certains progressent plus vite que d'autres, se ravisent, repartent. Ils s’amalgament, forment un groupe, ils se soutiennent, puis se séparent et redeviennent des individus solitaires. Une oix, un chant lyrique accompagne leur progression, nourrie parfois de leurs échos.
Et leurs visages se dessinent, leurs traits se précisent, on entend le bruit de leur corps, de leur souffle, ils sont tout près, ils sont ici.

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Héloise Desfarges cherche à modifier le rapport au temps et à l’espace. La progression des interprètes est inéluctable, mais se ralentit à l’approche du public. Quand la distance se rétrécie, le temps se dilate, l’espace se déplie. La pièce, par sa forme plonge le public dans une attention particulière au paysage.